Périple et périls à l’extrême Sud de la Nouvelle Zélande

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Tantôt face à l’émerveillement, tantôt face à quelques menus périls, nous avons exploré avec une insatiable curiosité l’extrême sud de l’Île du Sud de la Nouvelle-Zélande. Voici le récit de cette 7ème étape.

Direction l'extrême sud de l'Ile du Sud de la Nouvelle Zélande
Direction l’extrême sud de l’Ile du Sud de la Nouvelle Zélande

Les Catlins, un écrin préservé de nature

Nous sommes tout d’abord allés aux Catlins, et c’était super beau ! Et en effet, c’est une région qui est très peu peuplée, et dont les paysages côtiers sont très pittoresques. Du coup, ses forêts abritent des espèces endémiques d’oiseaux, et sa nature est préservée.

Slope Point

Ensuite nous avons été au point le plus au Sud de la Nouvelle Zélande. Effectivement Slope Point est surtout connu pour ça, mais aussi à cause du vent qui y souffle de manière impressionnante.

A tel point que les arbres, au lieu de pousser droit, se sont adaptés et pour certains, croissent de façon presque horizontale. Un bel exemple d’adaptation aux circonstances peu propices dont nous pouvons nous inspirer, nous Humains :).

Nous avons aussi tenté de voir des Sea Lions … Sans succès encore une fois.

Et le panneau indiquant les directions de l’équateur et du Pôle Sud m’a aussi beaucoup fasciné et amusé.

Une traversée périlleuse vers Stewart Island

Puis nous avons pris le Ferry pour Stewart Island. Et c’est l’un des épisodes de mon périple que je n’oublierai jamais … à la fois pour de mauvaises et de très bonnes raisons. Voici l’Histoire de l’Heure la plus Longue de ma Vie 😀 !

Nous nous étions rendus sur cette ile afin de faire une des great walks, ou, en Français, une des Grandes Randonnées, la Rakiura Track !

Au début cela allait. Il y avait quelques vagues mais rien de méchant. Puis je regardais le tableau de navigation du ferry (il indiquait la hauteur des vagues en pieds). Et cette hauteur a commencé à croître, proportionnellement à mon malaise. Mais c’est quand je ne pouvais même plus tenir assis que le malaise s’est transformer en une véritable crise de panique. Et pour couronner le tout, j’étais malade comme un chien (même en n’ayant rien mangé ce matin là).

Nous avions l’impression d’être dans une machine à laver, tournant à un rythme effréné. Le bateau était parfois à la verticale et nous ne voyions plus le ciel !! Il faut dire que les conditions étaient tempétueuses !! Par ailleurs, même la personne qui s’évertuait à me rassurer (l’un des marins du ferry) a perdu l’équilibre à un moment donné. Et puis, plus tard, j’ai appris que cette traversée est située entre les 40èmes rugissants et les 50èmes hurlants. Rien d’étonnant à ce que cela secoue la plupart du temps.

Ensuite, toujours tremblant comme un écureuil effrayé :D, lorsque nous avons mis pied à terre, nous nous sommes réconfortés avec des crêpes, avant d’aller à l’office du tourisme. C’est là que j’y ai acheté une veste polaire que je possède toujours, et qui m’a littéralement sauvé la vie, car, après le choc, j’étais en hypothermie.

La Great Walk Rakiura

Par la suite, nous avons entamé la randonnée. Ce que nous ignorions, c’est que nous n’étions pas au bout de nos émotions. En effet, en tout début de randonnée, mon amie fait une mauvaise chute et s’ouvre le nez. Entraînée par le poids du sac, elle n’a pas pu se rattraper à temps.

Heureusement il y a eu plus de peur que de mal et nous avons su tous les deux surmonter ces émotions assez perturbantes.

En plus, quelle fut notre déception de découvrir que notre gas cooker était … vide et donc inutilisable. Et pour couronner le tout, il n’y avait ni douche, ni de papier toilette à la hutte ou dans le camping. Autant vous dire que nous n’étions pas en odeur de sainteté, littéralement parlant. En plus, nous avions 3 jours pour parcourir 13 kilomètres quotidiennement, avec 15 kg sur le dos.

Comme quoi il faut mériter les beaux paysages et avoir une condition physique assez bonne pour pouvoir tenir la distance.

Du coup, cela ne nous a pas empêché de vivre pleinement cette randonnée assez physique, avec des montées et des descentes assez rudes puis des escaliers pour bien te casser les jambes, et de profiter encore une fois de paysages à couper le souffle, même si le bush (la forêt pluviale) était omniprésent.

Nous avons également tenté de voir des Kiwis, l’oiseau emblématique de la Nouvelle Zélande. Mais, fourbu par notre expédition, j’ai ronflé comme un sapeur …

Le retour en bâteau

Tout féru de développement personnel que j’étais déjà, j’ai affirmé à mon amie « Ah non, plus jamais de ma vie je ne monterai dans un bateau. Je préfère payer 200 boules et revenir sur l’île principale en avion. » C’est là qu’elle m’a répondu quelque chose comme « si tu restes sur un échec, tu le regretteras », et je lui en serais toujours reconnaissant.

J’ai donc commencé à envisager l’idée de reprendre le bateau au retour. Puis je l’ai fait, en reprenant la même position qu’à l’aller (en me cramponnant à la table). Ceci dit, la randonnée nous avait tellement épuisés, que je me suis endormi, et, mis à part quelques petites secousses sans importance, le trajet a été bien plus calme.

Et donc, du coup ? J’ai survécu 😀 ! Tout en intégrant une bonne fois pour toute qu’il ne faut Jamais JAMAIS abandonner peu importe les obstacles, les circonstances, et les tempêtes dans nos vies. Peu importe si cela fait cliché … Bref je digresse …

Retour au calme à Invercargill

Enfin, nous avons visité un peu Invercargill, l’une des villes les plus australes du monde, et les plus sportives de Nouvelle Zélande.

Comme nous n’étions pas pressés par le temps, nous avons découvert cette ville en étant encore plus cool, détendus, et en nous attardant particulièrement dans ses jardins botaniques.

Pour l’Histoire, son nom anglais vient de celui du capitaine William Cargill et son nom Maori est Waihōpai.

Place aux photos 😉

Et le soir venu, je me suis fait un petit kiff cinématographique avec Star Wars Episode 7 : Le Réveil de la Force (qui venait de sortir) au cinéma en 3 D. Et ça a été une belle claque 🙂 !

La prochaine étape nous a conduit au Lac Te Anau ce qui sera le sujet du prochain article.

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