Pour ce troisième jour d’aventure à Tokyo, j’ai troqué les temples (sauf un) pour deux quartiers plein d’exubérance, d’excentricité, de Vie, à savoir, Shibuya et Shinjuku. Ceci-dit, ces arrondissements sont également connus pour leurs trésors plus ou moins cachés pour qui sait en apprécier la valeur.
Allez, je vous emmène avec moi pour les découvrir :).
Un Carrefour très célèbre
En fait, vous le connaissez certainement. C’est Le fameux carrefour très fréquenté, que vous pouvez voir dans quasiment tous les films lorsque la ville de Tokyo y apparaît. De plus, pour l’anecdote, j’avais ce quartier en fond d’écran sur mon ordinateur quelques mois avant de partir au Japon.
Et puis, il y a aussi ces fameux écrans géants sur les immeubles et ces énormes panneaux publicitaires. Même si je ne suis pas trop fan, il faut bien l’avouer : c’est effectivement bien pensé pour appâter le client dans les boutiques proches, et aussi les centres commerciaux.
Ensuite, j’ai réalisé l’un de mes rêves en traversant ce carrefour. Du coup, malgré la foule très dense, j’ai alors constaté n’avoir eu aucun mal à me frayer un passage. En effet, c’est parce que les Japonais sont très polis et évitent la plupart du temps de bousculer les autres. Donc, pour l’exemple, Paris devrait vraiment en prendre de la graine.
Mais avant cela, j’ai également observé, juste à la sortie de la station de métro Shibuya, un fascinant visage en pierre et une intrigante fresque qui m’ont laissé admiratif. Du coup, ces deux merveilles sont la preuve que même dans une immense ville et surtout, un arrondissement très touristique, des trésors se montrent à qui sait les admirer.
La Statue Moyai de Nii-Jima
En fait, il s’agit d’une statue Moyai (comme sur l’Ile de Pâques) et elle change de visage selon l’angle de vue. C’est un point de rendez-vous pour les autochtones et également pour les voyageurs égarés.
De plus, en dehors de cette expérience visuelle fascinante, elle raconte une histoire.
Effectivement, cette statue provient du village de Nii-Jima, nom que porte également l’île sur laquelle il a été érigé. En plus de promouvoir le-dit village dont elle est une donation, elle promeut aussi des valeurs telles que l’unité, la coopération, et la bienveillance.
La Fresque du Chien Hachiko
Voilà une belle et poignante histoire. Effectivement, cette fresque représente le plus célèbre chien du Japon, à savoir Hachiko. Sur cette représentation, il est entouré d’autres chiens de la même race que lui, des Akita. Il y a également une statue, juste à la sortie de la station de métro, ainsi que des lignes de bus lui rendant hommage.
Alors, arrivé à ce stade, vous vous demandez certainement pourquoi il bénéficie d’une telle célébrité, n’est-ce pas ? Et bien, c’est parce que, pendant presque 10 ans, il a attendu à cet endroit précis, à l’heure précise à laquelle son train était censé arrivé, son maître décédé, à savoir Hidesaburo Ueno, alors professeur de l’Université Impériale de Tokyo en 1925.
Du coup, cela lui a valu le surnom de Chuken (chien fidèle en japonais). Voilà pourquoi il représente pour les Japonais, un exemple fort de loyauté. Or, ceux qui me connaissent bien savent à quel point cette valeur est importante pour moi.
La Tour 109
Cette tour ? C’est une concentration massive de boutiques de mode à en faire pâlir certaines et certains. En particulier les jeunes, mais également certaines célébrités étrangères, viennent faire leurs emplettes dans ce véritable temple de la mode.
Le bâtiment en lui-même du Ichi-Maru-Kyu (Tour 109 en Japonais) a été construit en 1979.
Cependant, étant plutôt casual comme gars, j’ai préféré ne pas m’attarder. En outre, je n’ai pas non plus poussé la curiosité d’aller voir la tour 109 Men’s (je suppose que ce sont les mêmes boutiques mais pour hommes).
Pour autant, j’en ai tout de même profité pour faire du lèche-vitrine un peu partout dans le quartier.
Takeshita Dori, une succession de boutiques pour ados
Ici ? Vous trouverez des personnages de mangas, des vêtements, et d’autres marchandises et accessoires destinés aux adolescents, et aussi aux Otaku (fan de la culture japonaise). Mais il y a aussi des marchés et des boutiques agencées sur le moindre centimètre carré.
Le Gratte-Ciel Hikarie
Vous ai-je déjà dit que certains immeubles étaient des villages à l’intérieur de la ville ? Et bien celui-ci est carrément une ville à l’intérieur de la ville. En effet, cet immense complexe construit en 2012 comporte pas moins de 200 boutiques et comprend également l’étage où se trouve le plus grand nombre de cafés et de restaurants à Shibuya.
C’est à cet endroit que j’ai décidé de déjeuner, dans un restaurant traditionnel et typique d’Okinawa. En fait, pour celles et ceux qui l’ignorent, c’est l’endroit où il y aurait le plus de personnes centenaires, grâce à leur alimentation si particulière.
Là encore il s’agit d’un mode de vie, et non un régime au sens privatif du terme, surtout en regard des 7 plats (!) proposés au menu. Et en plus ? C’est tout simplement divin et peu onéreux, soit 11 euros le menu.
Pour l’anecdote, il y avait même moyen de manger agenouillé à la japonaise, sur un coussin à même le sol. Par ailleurs, d’après ce que j’ai constaté, c’est ce que des personnes très bien habillées, probablement des cadres ou des chefs d’entreprises, ont fait. Ils ont ainsi partagé un bon repas en faisant une réunion.
Omotesando, la Grande Rue jusqu’au Temple
Dans cette rue, encore des boutiques (de luxe) et des petits restaurants à tomber, si l’on en croit les affiches. Et généralement cela doit être vrai, puisque je n’ai eu aucune mauvaise surprise. Oui, vous avez raison, dans la vie il n’y a pas que « manger » 🙂 … même si … Aussi, les décorations de Noël sont bien en place dans les centres commerciaux et ailleurs.
D’ailleurs, ce qu’il y a de paradoxalement relaxant dans cette zone hyper commerciale, ce sont ces arbres Zelkova, des deux côtés de la chaussée et également au sommet de certains immeubles.
Cette rue mène également au temple Meiji-Jingu, dont il sera question dans mon prochain article. En effet, étant arrivé trop tard sur place, je n’ai pu le visiter ce jour-là. Ceci-dit, j’en ai profité pour poursuivre mon exploration dans un autre arrondissement.
Shinjuku, le quartier qui ne dort jamais
Cet arrondissement ? C’est tout simplement le paradis des fêtards, des geeks, et de la technologie. Et donc, du coup, c’est là que viennent se défouler beaucoup de japonais après une dure journée de travail. Il faut savoir aussi qu’ils ne disposent que d’une semaine de congés par an (la Golden Week). D’où leur exubérance lorsqu’ils font la fête.
A ce propos, j’ignore s’il s’agit d’une légende urbaine ou d’une réalité, mais lors de ma visite, une personne m’a dit que ce serait la mafia japonaise (alias les fameux Yakusa) qui aurait la main-mise sur certains des établissements de ce quartier.
En fait, cela s’est passé lorsque je me rendais dans une rue où il y avait cet établissements ou des japonais(es) déguisé(e)s en robots faisaient un show dans un restaurant au nom éponyme. Et à propos …
Kabukicho, le quartier des loisirs
Dans ce quartier très vivant, outre le fameux endroit en question, se trouve la plus grande concentration d’établissements de loisirs, de boîtes de nuit, de cafés modernes, et également de ces bars où nous pouvons montrer nos talents au karaoké, et à la danse, en nous mesurant à l’ordinateur.
En bref, c’est ici que se trouvent les moyens les plus modernes de s’amuser.
Mais j’allais aussi découvrir un endroit totalement en contraste avec toute cette exubérance.
Le temple Hanazono
Effectivement, au beau milieu de toute cette douce folie, un autre temple qui respire la zénitude. Ce dernier a été fondé au 17ème siècle. On y retrouve également des Toriis, autrement dit, des portails traditionnels Japonais.
Golden Gai et ses ruelles typiques
Dans ce quartier, il y a des petites rues étroites et bucoliques datant de la période d’après-guerre avec leurs petits bars d’époque, leurs petites boutiques, et leurs petits restaurants d’époque. En fait, il reste encore boutiques et restaurants, dont l’ouverture a eu lieu entre 1950 et nos jours.
D’ailleurs, pour l’anecdote, les plus récents ont été ouverts par de jeunes propriétaires, apportant de nouveaux concepts.
En outre, ce qui m’a frappé aussi, c’est le nombre important de cyclistes dans ces petites rues étroites. En effet, parfois, j’avais l’impression d’avoir été transporté dans le temps vers les années 50.
Et puis, à la sortie de cet enchevêtrement de voies, séparant les deux « époques », se trouve une ruelle bordée d’arbres, apparaissant comme un écrin de verdure au milieu de cet arrondissement de toutes les excentricités.
Et, pour finir ce récit, comme tout bon gaulois qui se respecte, je n’ai pas oublié de fêter ça par un banquet … de délicieux sushis ! En plus, c’était dans un petit restaurant typique me rappelant vraiment les dessins animés japonais de ma jeunesse.
Comme d’habitude, vous retrouvez l’intégralité des photos sur mon album Facebook consacré à cette journée.